Texte de présentation

Nous sommes des militant·es anarchistes de la région bordelaise qui aspirent à une société sans classe et sans état, et sans aucune autre forme d’oppression, qu’elle soit de genre, raciste, validiste, LGBTI-phobe etc. L’Anarchisme est l’opposition à toute forme de hiérarchie : nous nous organisons donc de manière horizontale et par la démocratie directe. Nous n’attendons pas les ordres d’un·e chef·fes pour pratiquer l’entraide.

Le capitalisme est en crise et est le responsable de la crise écologique. Pour maintenir son hégémonie,il n’y a plus d’autre choix : les états durcissent les mesures répressives et d’austérité (Service National Universel, réforme chômage/retraite, violences contre les opposant·es etc). Cela favorise la montée de l’extrême-droite et des oppressions en tout genre, en France et dans le Monde :

  • Le racisme est banalisé partout, à travers les violences policières, dans les médias, ou même à l’école avec l’instauration de mesures qui relèvent de l’islamophobie d’état…
  • Le sexisme retourne en force, par la remise en cause des conquêtes sociales : Interruption Volontaire de Grossesse, Procréation Médicalement Assistée, plannings familiaux…
  • Les offensives LGBTI-phobes se multiplient, notamment les agressions et lois transphobes aux États-Unis et au Royaume-Uni qui s’accumulent et arrivent déjà France.
  • Le validisme continue de se manifester par la perte d’autonomie des personnes concernées : difficulté à obtenir l’Allocation Adulte Handicapé, une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé, enfermement dans les hôpitaux psychiatriques…

L’État prouve encore un fois sa malveillance. Son inefficacité à maintenir la paix est due aux logiques coloniales et aux intérêts de la bourgeoisie, la classe possédante. Les discours de gauche classiques, même ceux se revendiquant anticapitalistes, ne sont pas dénués de problèmes :

  • L’apologie d’états autoritaires qui se prétendent communistes mais n’instaurent qu’un capitalisme d’état.
  • L’omniprésence d’une rhétorique antisémite et/ou complotiste.
  • La reproduction de comportements sexistes, LGBTI-phobes, validistes, racistes.

Les problèmes abondent et les réponses ne sont pas toujours adaptées. Pour répondre à cela, nous avons plusieurs objectifs :

  • La Socialisation : ni étatisation, ni privatisation, c’est la mise en commun du nécessaire par et pour la société.
  • Les « moyens de production » (transports, infrastructures, ateliers, usines, entreprises etc.) sont au service de la société tout entière et non pas de l’état ou du capitalisme.
  • L’accès sans condition à toutes les nécessités de la vie.
  • L’Autogestion : plus communément appelée « démocratie directe », c’est le mode gestion de la société sans intermédiaire. Elle peut par exemple s’exercer à travers des assemblées générales de quartier/d’entreprise/de région, qui vont organiser la vie en commun. On peut y combiner des « commissions », qui vont avoir la charge d’organiser une chose spécifique et seront tenues par des personnes aux mandats courts et révocables.
  • L’avènement d’une société anarchiste, sans classe ni salariat ; l’abolition des hiérarchies, qu’elles soient économiques ou politiques, et la poursuite du principe de « chacun·e selon ses moyens, à chacun·e selon ses besoins ». Cela implique une révolution sociale et des rapports humains, et pas des changements législatifs de façade ou de dirigeant·e·s.

Nos moyens d’action :

  • Nous ne croyons pas aux vieilles méthodes et discours ouvriéristes. La majorité des organisations politiques, l’Envol compris, comme dans toute la société, reproduit les systèmes d’oppression que nous dénonçons. Ce qui compte est alors notre réactivité et notre capacité à nous remettre en question. Nous n’avons pas de dogme auquel obéir, mais un idéal, et sommes prêt·es à changer d’avis et de méthodes si nécessaire.
  • Nous soutenons les mouvements sociaux, qui évitent les aggravations et permettent une amélioration des conditions de vie sous le capitalisme. De plus, nous pensons que les luttes menées témoignent de notre force collective : elles mettent à mal l’autorité étatique et renversent les rapports de force entre oppressé·es et oppresseur·es.
  • Nous mettons en pratique autant que possible notre idéal anarchiste, en fonctionnant en autogestion.
  • Nous souhaitons laisser de la place aux personnes concernées par des oppressions, trop souvent invisibilisées, moquées ou exclues (que cela soit de manière volontaire ou non). Leur parole et leurs actes comptent.

Pour résumer, nous pensons que nos moyens d’actions doivent être en accord avec nos valeurs.